IRC OU JRD CHEZ LE JEUNE BOXER

IRC ou JRD chez le jeune boxer


L'insuffisance rénale congénitale ou Juvenile Rénale Dysplasie  est aussi plus scientifiquement appelée néphropathie familiale, Le boxer n'est pas la seule race touchée par cette maladie incurable. Je cite : "l'insuffisance rénale est une maladie très courante en clinique et une des principales causes de mortalité du chien" source https://oatao.univ-toulouse.fr/2098 



Actuellement il n'y a pas de dépistage pour cette maladie chez le boxer, quand on la suppose génétique.

Aucun des géniteurs ne peut être tenu responsable.


 


MAIS L’ELEVEUR A SA PART DE RESPONSABILITE !




C’est l’éleveur qui choisit le mariage, qui décide quel étalon avec quelle lice, afin de  « fabriquer » un chiot.  Il se doit de s’assurer au maximum de la bonne santé des géniteurs et de leurs qualités de reproducteurs, -dysplasie de la hanche, sténose aortique, spondylose- mais surtout de la bonne santé du chiot, en faisant pratiquer un examen cardiaque, des analyses de sang et une échographie rénale avant son départ de l’élevage, pour détecter une éventuelle dysplasie rénale, invisible de l’extérieur. 



Quand un chiot meurt à 9 mois d’insuffisance rénale, ou qu’une JRD est détectée à 4 mois, il y a 9 chances sur 10 qu’il était déjà atteint avant de quitter l’élevage.




La bonne foie de l’éleveur ne peut-être mise en compte,

mais en faisant naître il engage sa responsabilité vis-à-vis des futurs propriétaires.




Certes cela va augmenter un peu le prix de vente du chiot et alors qu’est ce que cela peut faire comparé aux frais liés aux soins et savoir que de toute façon le chien va mourir …… L'achat d'un chiot n'est pas une loterie !

 

Chers futurs propriétaires, maintenant que vous êtes prévenus, exigez une prise de sang, pour mesurer l’urée et la créatine, c’est le minimum pour évaluer le risque, car actuellement  nous ne pouvons faire naître « qu’au petit bonheur la chance ». Les éleveurs touchés par ce fléau le feront certainement, mais attention à ceux qui pensent que ça n’arrive qu’aux autres !


 


Aucun chagrin n’a de prix !

 



ARTICLE EXTRAIT DU BB 78 page 25


LE NOMBRE DE CAS D'IRC CHEZ DES CHIENS DE RACE BOXER SEMBLE ÊTRE CROISSANT EN FRANCE ........



Quand un chiot est atteint, les symptômes** n'apparaissent pas forcément tout de suite et la maladie peut se révéler que plus tardivement. ** le chiot boit beaucoup (polydipsie) et urine également beaucoup (polyurie) les symptômes peuvent s'accompagner de vomissements, fatigue, diarrhée, perte d'appétit, amaigrissement, déshysdratation. Quand l'état est avancé il y a une diminution des globules rouges dans le sang, anémie, les muqueuses de la bouche deviennent pâles et il peut y avoir des ulcères.



Comment soupçonner qu'un chiot est atteint d'IRC ?



Seule une prise de sang  peut donner des valeurs indicatives des taux d'urée et de créatinine dans le sang. Le résultat des analyses, peut laisser soupçonner un disfonctionnement des reins, on parle alors de dysplasie rénale. On procédera alors à une échographie qui pourra nous orienter vers une malformation congénitale. Mais hélas même un chien pré-dépisté à 3 mois peut développer la maladie beaucoup plus tard et le plus souvent au contact d'un élément déclanchant. voir sur le site :
https://www.wanimo.com/fr/chiens/fiches-sante rubrique santé.




 
TOUTEFOIS ATTENTION CAR LES VALEURS POUR DES CHIOTS EN CROISSANCE SONT DIFFERENTES DE CELLES DES CHIENS ADULTES.




 



 


La durée de vie moyenne des chiens malades, on parle de "mediane de survie", est de 4 à 5 mois à partir du diagnostic et l'issue est toujours fatale, car les signes cliniques n'apparaissent que lorsque 70 à 75% de la masse fonctionnelle rénale est détruite !  D'où la nécessité d'un dépistage précoce qui peut donner une amélioration de vie à l'animal, par le biais de médicaments et d'une alimentation spécialisée. Mais le traitement est très coûteux. Et il faut bien savoir que le traitement ne fera que ralentir le procéssus de détérioration du rein, et que la partie détruite l'est irréversiblement.



 



JUVENIL RENAL DYSPLASIE - JRD


Dysplasie rénale juvénile -



Informations sur la JRD à l'adresse suivante https://www.dogenes.com



Qu'est-ce que la JRD ?

La dysplasie rénale juvénile (JRD) est une catégorie importante de néphropathie chez les chiens. La dysplasie se définit comme une croissance ou un développement anormal de cellules ou d'organes. Dans le cas de la JRD, les reins ne se développent pas correctement dans l'utérus. À la naissance, les structures immatures, composées de cellules fœtales indifférenciées ou de types de tissus fœtaux indifférenciés, sont présentes dans les reins et sont persistantes pendant toute la vie de l'animal. Par conséquent, certains chiots développent une maladie grave et meurent généralement avant l'âge d'un an.

D'autres tombent malades à un stade ultérieur de leur vie. Le traitement peut aider ces chiens pendant un certain temps mais leur espérance de vie sera réduite, en raison de la maladie.

La plupart des chiens présentant la mutation ne développent pas la maladie ; toutefois, lorsque c'est le cas, la maladie est grave et met en jeu le pronostic vital.



Quels symptômes rechercher chez les jeunes animaux ?

Certains signes précoces de la JRD chez les chiots de plus de 10 semaines, peuvent inclure une consommation d'eau et une miction excessives ainsi qu'une urine pâle (diluée). On observe aussi souvent des problèmes associés à l'éducation de propreté.




*IMPORTANT*

La majorité des animaux qui possèdent une ou deux copies de cette mutation présenteront certaines anomalies rénales que seule une biopsie permet de détecter. Cela n'affecte PAS l'état de santé global de l'animal. Leurs reins fonctionnent normalement et apparaissent normaux à l'échelle macroscopique. La biopsie peut être négative chez certains sujets. Toutefois, tous peuvent produire une descendance atteinte par la JRD.

Lorsque les manifestations cliniques apparaissent, les résultats peuvent être dévastateurs et les sujets meurent d'insuffisance rénale terminale.




Comment se transmet la JRD ?

La dysplasie rénale juvénile (JRD) est transmise sous un « mode dominant à pénétrance incomplète ». Cela signifie que les animaux possédant une ou deux copies de la mutation courent le risque de développer la maladie et/ou de la transmettre à leur descendance. Le risque dans le cas de la JRD est faible, ce qui implique que la plupart des porteurs ou les homozygotes pour la mutation sont subcliniques.



Quelles informations nous procurent le test génétique ?

Les résultats du test ADN sont les suivants :

a) Porteur - (une copie de la mutation JRD)

b) Allèle mutant homozygote = Homozygote - (deux copies de la mutation JRD)

c) Sain - Aucune copie de la mutation JRD n'est présente.



Les résultats a) ou b) indiquent que l'animal est potentiellement atteint par la JRD ou peut être cliniquement normal. Cependant, les animaux cliniquement normaux peuvent transmettre la maladie à leur progéniture.






 



 



RAPPEL DE NOTIONS SUR LA GENETIQUE CANINE




L’information génétique est portée par les chromosomes que l’on trouve dans le noyau des cellules. Pour l’espèce canine ils sont au nombre de 78. On distingue 38 paires de chromosomes appelés autosomes + 1 paire de chromosomes sexuels (X et Y). 



Chaque chromosome est constitué d ADN (acide désoxyribonucléique) et comporte des unités de fonctions et de structure appelés gènes. Chaque gène possède un emplacement exact et invariable sur un  chromosome, appelé le locus du gène.



Un même gène se rencontre sous différentes formes que l’on appelle les Allèles. Les chromosomes maternels et paternels d’une même paire portent les mêmes gènes mais pas forcément les mêmes allèles.



Un individu HOMOZYGOTE, possède le même allèle sur le chromosome d’origine maternel et paternel. L’individu HETEROZYGOTHE possède deux allèles différents.



On appelle génotype la combinaison des allèles de tous les gènes d’un individu, c’est la composition génétique de l’individu. Il est infalsifiable.



Le phénotype  est l’aspect visible de l’individu. Il peut se modifier en fonction de l’action du milieu dans lequel l’individu va évoluer.



 



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MODE DE TRANSMISSION DES MALADIES A CARACTERE GENETIQUE :



Transmission autosomique dominante : Ces maladies sont déterminées par un gène causal qui est portée par un autosome et dont l’allèle responsable est dominant. Elle n’ont donc besoin que d’un seul allèle délétère pour s’exprimer. De façon générale, l’un des parents de l’individu atteint est lui-même atteint. La maladie affecte les deux sexes dans les mêmes proportions, elle est transmise par les deux sexes de façon équivalente. La plus part de ces maladies autosomiques dominantes sont dites à pénétrance incomplète, tous les individus qui porte l’allèle délétère responsable de la maladie ne sont pas obligatoirement atteints, mais transmettent quand même la maladie.



Transmission autosomique récessive :  Ces maladies sont déterminées par un gène causal qui est porté par un autosome et dont l’allèle responsable est récessif. Elles ont besoin de la présence de deux copies de l’allèle délétère pour s’exprimer. C’est le mode de transmission le plus fréquemment rencontré. De façon générale un individu affecté est généralement issu de parents non affectés, appelés alors porteur sains.  Les deux sexes sont affectés dans les mêmes proportions, les deux sexes transmettent la maladie de façon équivalente.  La difficulté avec ces maladies réside dans le fait que les parents sont souvent asymptomatiques. Ces maladies sont presque toutes à pénétrance complète, c.a.d tous les individus qui possèdent 2 allèles délétères sont atteints. On observe une fréquence plus élevée de la maladie dans le cas de mariages consanguins.